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24 février 2017

Aux Pays-Bas, première identification de la brucellose canine, sur des chiens importés d'Europe centrale

par Vincent Dedet

Temps de lecture  2 min

L'annonce de l'identification de cas de brucellose canine aux Pays-Bas sur des chiens importés d'Europe centrale a été faite le 14 février dernier. Le laboratoire de l'université de Wageningen recommande de ne réaliser que des analyse ssérologiques sur les cas suspect (source : WUR).
L'annonce de l'identification de cas de brucellose canine aux Pays-Bas sur des chiens importés d'Europe centrale a été faite le 14 février dernier. Le laboratoire de l'université de Wageningen recommande de ne réaliser que des analyse ssérologiques sur les cas suspect (source : WUR).
 

Une alerte vient d'être lancée auprès des praticiens canins néerlandais : huit chiens ont été identifiés comme infectés par Brucella canis ; ils ont tous été importés d'Europe centrale. Les données publiées par les organismes en charge de la santé animale et des zoonoses aux Pays-Bas ne précisent pas l'âge des animaux, la durée écoulée depuis leur importation ni leur éventuel apparentement. Toutefois, « tous [ces animaux] ont été trouvés positifs en sérologie ».

Spondylodiscite

Les signes cliniques connus de la brucellose canine sont l'avortement chez les femelles et la bursite/épididymite/atrophie testiculaire chez les mâles. Pour autant, le communiqué publié par le département de biorecherche vétérinaire de l'université de Wageningen précise que, pour quatre des cas récemment identifiés, une spondylodiscite avait été confirmée en imagerie médicale. « Pour l'un d'entre eux, importé de Roumanie, un isolat [de B. canis] a été obtenu à partir du matériel discal ». Il s'agit, selon les autorités sanitaires néerlandaises, de la première identification de B. canis chez des chiens aux Pays-Bas.

Risque zoonotique

Ces autorités préviennent donc que « l'importation de chiots comporte donc aussi l'importation de B. canis », agent zoonotique  - même si cette Brucella paraît moins infectieuse pour l'Homme que les espèces des ruminants. Il reste que, du fait de ce risque, les autorités sanitaires néerlandaises « déconseillent fortement de réaliser un prélèvement de pus ou d'urine sur des cas suspects, pour analyse bactériologique », et ce pour protéger à la fois les personnes exposées au cas et éviter que cet agent pathogène n'arrive dans un laboratoire d'analyses non préparé (l'isolement impose un niveau de biosécurité BSL3). La sérologie est préférable, et « la prise de sang sera réalisée avec les précautions d'usage, gants et désinfection » de l'environnement immédiat et du matériel. 

Europe « centrale ou du Sud »

Les critères retenus pour un diagnostic différentiel de brucellose canine doivent donc être revus, toujours selon l'université de Wageningen, et inclure, outre les signes classiques (avortement, épididymite, orchite, fatigue, fièvre intermittente) la spondylodiscite et une origine « d'Europe de l'Est ou du Sud », même si le seul pays clairement nommé est la Roumanie. En 2011, un cas de brucellose canine avait été identifié pour la première fois en Suède, sur une chienne importée gestante de Pologne. Elle avait donné naissance à des mort-nés pendant l'été. L'origine suspectée de sa contamination était la saillie. Toutefois, une transmission verticale est décrite pour B. canis et paraît non négligeable (60 % des chiots nés de femelle positive, selon une publication de fin 2016).